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Vers Mc Leod Ganj

par Robert Vérité 15 Mars 2017, 08:24

Samedi 4 mars
Nous faisons une petite grasse mat' avant de repartir sur de nouveaux itinéraires autour de l'hôtel. Devant quitter notre chambre avant midi, les employés entassent nos bagages dans le couloir devant la porte. Nous joignons petit et grand déjeuner dans un restaurant lui aussi en terrasse et faisons de nouvelles expériences culinaires. Notre bus part à sept heures trente, mais d'un quartier très éloigné de l'hôtel. La responsable de l'accueil nous appelle un taxi et nous prenons la route vers cinq heures. Les bagages sont placés sur la galerie, mais sans être attachés, cette fois. Aucun problème nous affirme le chauffeur. Et nous partons pour une bonne heure et demie de route. Nous nous arrêtons prés d'un simple arrêt bus près duquel sont stationnés une bonne dizaine de véhicule tous en partance pour le nord. Celui au nom de la compagnie près de laquelle nous avons réservé n'est pas là. Aucun guichet d'information et difficile de trouver une réponse à notre préoccupation. Les bus se remplissent, les uns après les autres et partent. Il fait nuit, maintenant, nous sommes plantés à côté de nos bagages et notre bus n'apparaît toujours pas.
Finalement, il arrive, déjà bien rempli et les places à l'arrière que nous avions réservées sont occupées. On nous installe les bagages en soute et nous montons. Finalement, nous prenons place dans les place, à l'arrière, de l'autre côté de l'allée centrale. Et nous attendons, nous attendons. De nouveaux passagers arrivent. Il est huit heures. Toujours aucun signe de mouvement. Et puis un jeune couple de touristes arrive tout essoufflé et s'assoit. Et le bus démarre.
Plusieurs enfants avec leurs parents sont du voyage. Notre voisine nous explique que, le lendemain, c'est la rentrée des classes. Beaucoup de parents tibétains vivant à Delhi accompagnent leur progéniture vers le seul établissement scolaire qui leur permet de s'imprégner de leur culture ancestrale.
La sortie de Delhi se fait sur autoroute. Après la pauvreté, sinon la misère, aperçue depuis notre arrivée, nous longeons toute une série d'hôtels de luxe brillamment éclairés, précédés d'allées majestueuses. Quel contraste ! Nous faisons une pause vers vingt-trois heures pour nous dégourdir les jambes et nous ravitailler dans un motel. Un mini-spectacle (musiciens traditionnels et jeune danseur) accueille les touristes qui y font escale. Une petite demi-heure et nous sommes de nouveau sur la route.
Dimanche 5 mars
Je me réveille. Il est presque trois heures du matin. Le bus est à l'arrêt. Certains passagers sont descendus. Le fenêtre du bus, à côté de mon siège est embuée. Je ne me sens pas le courage d'affronter le froid qui semble régner à l'extérieur. Tout le monde regagne sa place et nous repartons. Finies l'autoroute et les 4 voies : nous grimpons sur une route en lacets qui annonce les montagnes lointaines. Nous traversons quelques villages et petites villes.
Le ciel s'éclaircit enfin, le jour se lève et nous pouvons apercevoir un magnifique horizon. Dernier arrêt avant l'arrivée : Dharamsala. Des voyageurs descendent et récupèrent leurs bagages. Nous repartons toujours plus haut. La route, étroite et sinueuse, grimpe en effet beaucoup, côtoyant des ravins impressionnants. Le bus se stationne sur l'aire de la gare et nous le quittons tous. De nombreux taxis attendent les passagers. Nous téléphonons à l'association et quelques minutes plus tard un responsable arrive en moto, nous accueille, nous installe dans un taxi qui nous emmène jusqu’aux locaux de l'association. Ils se situent dans une descente, hors du centre-ville. Le directeur et la responsable des cours nous reçoivent, nous mènent vers une chambre, au deuxième étage, qui sera notre point de chute jusqu'à ce que nous trouvions un logement définitif.
La chambre est très simple : deux lits, une armoire, une table et deux chaises. Une salle de bain y est adjointe. Une seule fenêtre qui devait ouvrir sur un magnifique paysage, il y a quelques années, est maintenant totalement bouchée par un immeuble de plusieurs étages, en construction. Dommage !
Nous prenons un repos bien mérité après cette nuit dans le bus. Puis nous descendons sur la terrasse où à notre surprise une fête réunit les responsable et des personnes âgées, moines et laïcs. C'est le Nouvel An tibétain, le « Losar ». Certains sont attablés autour d'un billard de poche : une grande rondelle de plastique lancée avec le doigt doit projeter des petites et les faire tomber dans des trous situés aux quatre coins. Un jeu très sympathique. D'autres discutent assis sur des chaises. Des jeux sont organisés au au grand plaisir des participants qui s’amusent comme des enfants.
Nous faisons la connaissance de nos collègues australiens, professeurs d'anglais : Marlène et Noël.
A la fin, les responsables offrent de grands sacs de riz à certains : il semble qu'ils vivent isolés dans la montagne et que c'est pour eux une ressource importante.
Tenzin Sonam, lépouse du Directeur de Tibet Charity et Tsomo, toutes deux infirmières, revêtent le tablier à bandes très colorées qui caractérise les femmes tibétaines mariées.
Après la fête, nous partons découvrir McLeod Ganj, guidés par Marlène et Noël. La rue monte fortement vers le centre-ville.
Comme à Delhi, l'absence de trottoirs et les klaxons permanents des véhicules nous obligent à surveiller chacun de nos pas et à circuler le plus possible sur les bords.
Le centre-ville est très animé. Hôtels et restaurants ainsi que boutiques en tout genre se succèdent. Nous faisons nos premiers achats : d'abord des bouteilles d'eau (l'eau du robinet n'étant pas potable) ainsi que différents biscuits, du thé et des tisanes pour le petit déjeuner.
L'un des objectifs de ces premiers jours est de trouver un hébergement permanent, notre chambre à l'étage ne nous satisfaisant pas. Noël et Marlène nous invite à visiter leur chambre, à la « Villa Paradiso », hôtel situé 20 mètres en-dessous de chez nous. Ils habitent une petite chambre à l'étage, avec balcon donnant sur la vallée et Dharamsala. Ils ont la télévision et le wifi. Il y a un restaurant au rez-de-chaussée. La chambre voisine à la leur est libre et pourrait nous intéresser. Nous allons y réfléchir.
Dès que le soleil disparaît, la température chute et la couette de la nuit est tout juste suffisante.
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